Extraits de " fracas et tracas
d'usine"
Dissolution...
Là-bas, il
venait d'apercevoir quelque chose de troublant : une
lueur vague de type phosphorescent, comme une ligne
ondulante sur le sol. Elle traversait le couloir
d'un mur à l'autre ou plutôt d'une porte
à l'autre. Il ne comprenait pas ; si cela bougeait, ce
devait être vivant ! Dans sa vie, il avait déjà vu des
lucioles;
"Mais les lucioles, ça
vole! " se dit-il !
Y a pas photo...
Personne ne vit de cas
d'évaporation spontanée de jour et en public ! Cela se
passait la nuit !
Alors les « lettrés ethnologues »
remirent dans les mémoires la répugnance des
« primitifs » à se laisser photographier. Ils ne
voulaient pas que l'on vole leur image ! Précisément,
les Africains, avaient fait partie de
ces « primitifs », cela était bien sûr
évident.
Il semblait bien qu'un homme politique en
vue ait parlé de « bruits et d'odeurs ».
Alors !!!
Le
fond du trou...
Depuis des décennies, on avait pris
l'habitude de vidanger les eaux de rinçage des résines dans
une faille. Cette faille se trouvait au sous-sol, dessous un
tuyau des
plus ordinaire mais quand
même d'un diamètre respectable : autour de cent vingt
cinq
millimètres.
Une
Puce...
Le FBA
remonta jusqu'au concepteur qui rappelez-vous, était un
philosophe. On décortiqua son passé et on découvrit qu'il
avait effectivement étudié la philosophie au moment de son
adolescence, dans des cercles Trotskistes et peut-être même
(mais là le FBA n'était pas
affirmatif) côtoyé un certain Mospin d'origine
incertaine.
Machination...
Il travaillait en symbiose avec un
dessinateur depuis de nombreuses années et ils avaient mis
au point ensemble de multiples systèmes et améliorations
pour
rentabiliser des
outillages.
Extraits de
"Histoires courtes et sacs de noeuds"
Après...
Publié dans
le revue N°27 " Les hésitations d'une Mouche" (décembre
2003)
Tout à coup il comprit ! Ils avaient
osé, ces salauds ! Ils avaient balancé la bombe
propre ! Cette saloperie de bombe à neutrons qui tuait
en épargnant
le matériel. Pas de
grand éclair, pas de souffle, le flux de neutrons avait
bousillé les humains et toute
l'électronique.
Cycle...Publié dans la revue des Auteurs Comtois
" Lettres Comtoises N° 10 ( septembre 2005)
Dans un rayon de soleil perçant le
brouillard, la belle cycliste
apparut juste
dans un virage.
Elle l'attendait debout, un peu en retrait de la route. Il
en oublia de freiner, glissa sur des aiguilles d'épicéa,
passa entre deux troncs, se cogna
le
front et se retrouva sur le dos, sur un lit d'aiguilles
glissant comme de la soie....
Hostilités...
Le bouclier qu'il portait s'était gondolé
sous l'effet de la chaleur et bien que
porté au rouge, il avait tenu le coup.
Ses décorations en laiton avaient fondu
partiellement. Il fallait vite nettoyer l'épée. Il prit
le pan de sa cape.
Anniversaire... (Publié dans le
revue N°31 " Les hésitations d'une Mouche" décembre
2004)
C'était une blonde avec un corps
magnifique moulé dans une robe-fourreau.
Une vraie figure de mode. Pour l'heure,
elle s'intéressait à l'un de ses amis
un peu plus âgé que lui et elle n'avait
même pas tourné les yeux vers
lui.
Tac...tac...
L'homme tenait sa massette dans la main
droite et une broche dans la main gauche. Pour l'instant, il
n'en était qu'à l'ébauche et une forme grossière commençait
à sortir du bloc de calcaire. Il était parti du haut. Cela
faisait bien deux mois qu'il avait
commencé.
Au
but...
Il prit une nouvelle flèche dans son
carquois. La pluie tombait sans discontinuer depuis le
matin. Une petite pluie fine et pénétrante, avec de temps en
temps
des bourrasques qui lui
donnaient l'impression d'être dans un bain.
Vengeance...
Jack Black ricana : « Vous pourrez toujours le faire
constater quand vous serez au fond de l'eau, bonne
pêche ! » Aussitôt et des deux mains, il
poussa brusquement John White et son chariot dans l'eau. Un
accident de pêche est
si vite
arrivé !
Un petit
fleuve tranquille... (Publié dans la revue Lettres Comtoises
N°9 octobre 2004)
Par chance, il avait pu récupérer vers le
corps décharné d'un pêcheur tué par
le flux de neutrons, un équipement
complet avec hameçons, plombs, bas de lignes, lignes montées
et autres accessoires dont il ignorait
l'usage.
Vie de
chien...
Sam Junior venait d'atterrir
silencieusement, ou plutôt venait de se matérialiser dans un
endroit discret et « clean », du moins en
principe. C'était une sanisette. Il suffisait de
lever le verrou et de sortir dans la rue. À cette heure de
la nuit, il pouvait être sûr de ne rencontrer personne et
encore moins de buter sur une
file
d'attente.
Totale immersion... (Publié dans la revue " Les
hésitations d'une Mouche" N° 37 juin 2006)
15 février 2010, 22h
30.
Il pataugeait dans la boue jusqu'à
mi-cuisses. Il tenait son M16 au-dessus de
la tête et devait éviter les lianes qui
se prenaient dedans. Depuis un moment, il avait perdu son
casque, les moustiques tournaient autour de lui et lui
rentraient dans les oreilles en
miaulant
Extaits de" Histoires de voyages et autre
fariboles"
Retour...
Pendant la seconde hibernation de Sam,
les choses s'étaient mal passées.
Il
avait été victime d'une phlébite aux deux jambes vers la
septième année
du voyage et le robot
mécanicien avait dû l'amputer, sinon c'était la gangrène.
Il n'avait rien senti du tout dans
l'état où il se trouvait, complètement congelé.
Naufrage...
Curieux voilier, il ne prenait pas de
poissons. Au large l'équipage fort de
quatre hommes repêchait de nuit, tous
feux éteints, des ballots flottants entre deux eaux et les
entassait dans la cale. Avec effroi, il réalisa qu'il
s'était
acoquiné avec des
contrebandiers !
Le vol du bourdon...
John Brown se demandait ce qui pouvait
manquer à ses abeilles
robotisées. L'homme reprit de sa voix toujours
neutre : « Voilà ! Il manque à
vos
bestioles une dose d'agressivité
et une poche à venin ! » C'était vrai !
Elles n'avaient pas été conçues pour
cela.
Le train de 3h13...
L'homme paraissait inquiet. Il se tourna
vers Sam et avisant sa tenue de nuit lui adressa la
parole : « Vous
semblez être égaré ! Avez-vous choisi votre
destination ? » Sam ne sut que répondre
platement : « Et
vous ? ». L'homme au chapeau mou
expliqua : « Pour moi
c'est simple, je fais un petit tour et j'attends que mes
actions montent, je redescendrai où je suis monté, et si
j'ai mes 15% c'est
gagné ».
Dernier
voyage... (Publiée dans le bulletin N°5
des Éditions Mutines Mai 2005, dans la
revue"Les Hésitations d'une mouche" N° 35 et dans la
revue SOL'Air N° 35 décembre
2006)
Il grandissait et il
voyait les braises mourantes du feu depuis ses sept mètres
de haut. Sa vision encore intacte,
tant que ses bras ne se seraient pas transformés en
houppier, il pourrait voir les habitants de la forêt au bord
du cercle qu'il avait tracé.
Les gnomes et farfadets n'allaient plus
tarder
maintenant...
Et bientôt... des extraits de "
Histoires d'ici et
d'ailleurs...